À travers les textes réunis ici, le théoricien de la culture Klaus Theweleit interroge la possibilité d'une vie non fasciste dans l'Allemagne d'après-guerre. Mêlant littérature, sciences humaines et chroniques d'époque, il explore le rapport à la langue dans l'Allemagne de l'automne allemand et au-delà, les exils extérieurs et intérieurs, les affects et les corps que le fascisme hante toujours. Il y est question de nouvelles formes de collectivités et de nouveaux devenirs répressifs autant qu'émancipateurs. Première entreprise de cette nature, ce recueil permet de découvrir un Klaus Theweleit toujours en prise avec son temps, dans une approche qui ne dissocie jamais l'intime et le politique.